« Nous repassons à trois traites par jour pour nous préparer au Brexit »
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« En 2016, la collecte au Royaume-Uni était en recul de 6 à 8 % mais elle revient à son niveau habituel. Certains éleveurs sont limités en volume par leur collecteur. D’autres ont des doubles prix mais le prix B redevient intéressant en ce moment. Nous livrons à Arla et nous pouvons produire autant que nous le souhaitons en étant payés à un prix unique. En janvier, nous avons touché 340 €/1 000 litres. Ce prix inclut une prime de 15 €/1 000 litres au titre des contraintes imposées par le distributeur Tesco pour le label qu’il a mis en place sur le lait de consommation. Cette année, nous recommençons à traire trois fois par jour. En général, nous le faisons sur 70 % du troupeau à partir du vêlage en juin et jusqu’à mars. En 2016, nous sommes restés à deux traites par jour. Le prix du lait était trop bas et nous avons souscrit au programme européen de limitation de la production sur le dernier trimestre. Mais aujourd’hui, le lait redevient rentable. Nous avons suffisamment de stocks de fourrages et de concentré (acheté à 180 €/t). Nous allons utiliser les bénéfices pour réduire notre dette et nous préparer à un Brexit dur. Nous savons déjà que les aides vont chuter après 2020. Le gouvernement parle d’un “accord de transition” et nous attendons un changement majeur. Il nous faut donc apprendre à travailler sans aide publique. De plus, les restrictions à l’immigration vont entraîner une hausse du coût du travail. Nous devons donc avoir une organisation efficace, et offrir de bonnes conditions de travail pour attirer de bons salariés. »
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